J’aime particulièrement accompagner les mères, tout simplement parque que j’en suis une « de mère » ! Alors je les comprends, intensément… (Tous pareils, tous différents…)
Et une particularité de ce rôle, une des forces puissantes à laquelle nous sommes confrontées en tant que mère, est cette dualité entre « le besoin de retrouver une forme de liberté » et « le manque de ne plus avoir son tout-petit près de soi lorsque nous vivons cette liberté» le temps d’une soirée, d’une journée, d’un week-end… et même d’un sommeil !!! Car, nous savons toutes, qu’il n’y a personne d’autre qui pourra mieux comprendre, mieux répondre aux besoins de notre petit, que nous ! (Sauf papa bien sûr… !)
C’est ainsi que lorsque ma sœur est devenue maman, je lui ai annoncé : « Bienvenue dans le monde des mamans, sœurette! Maintenant, tu auras régulièrement les fesses (pour parler poliment) entre deux chaises » !
Et ma sœur a très vite compris ce que j’ai voulu dire…
Ma sœur est responsable d’une micro-crèche, c’est son métier passion. Elle s’occupe des enfants des autres, depuis des années, avec une joie et une tendresse infinie envers ces tout-petits…
Puis, elle est devenue mère à son tour. Elle a ressentie cet autre amour, « l’inconditionnel ». Elle a ressenti sa grandeur, sa profondeur. Et il lui a fait un peu peur : « Mais Elodie, comment je vais faire ? Je le quitte 2h pour aller au marché, et voilà qu’il me manque : il me tarde déjà de retourner à la maison ! » Ma sœur fait tout doucement connaissance avec cet amour intense… Cet amour passionnel, fusionnel, « bestial », je dirai même. Un amour incarné, représentant de l’amour de notre couple, son prolongement…
Nous tenons dans nos bras, ce petit être, qui demande toute notre attention, toute notre vigilance, toute notre responsabilité : le lien d’attachement qui se créé alors peut être si puissant, si intense, qu’il n’est tout simplement pas « raisonnable »… Ce besoin de le serrer dans nos bras, de sentir ses odeurs… Oui, oui : toutes ses odeurs, et on en raffole… Le cœur a ses raisons que la raison ignore…
Ma sœur, comme tant de nouvelles mamans, a été sous le choc de cette puissance du lien avec son enfant… Elle qui s’occupait déjà des enfants des autres, depuis des années, avec une joie et une tendresse infinie… ne soupçonnait pas l’existence de cet amour, d’une telle profondeur, d’une telle puissance…
Puis, la bulle d’amour à éclater, car de cette idylle du postnatal il a fallut s’éloigner… Ce fut l’heure de retourner vers ce métier/passion, ce travail tant aimé, celui qu’elle avait même créé : c’est aussi son bébé !
Mais comment tout concilier ? Une « nounou (plus ou moins) inconnue », l’allaitement, le vide, le doute, l’attente, les questions…
Comment allait-il faire sans elle -sa mère-, sans lui – son père- alors qu’il n’a connu que la vie dans cette bulle du postnatal, cette bulle conçue par ses parents qui l’aiment plus que quiconque, et tendrement ?
L’assistante maternelle est géniale, et on la connaît ! Parfois, ça sera mamie qui gardera Lenny, et occasionnellement : même tatie Elodie !
Il est déjà à l’aise avec les bibis du lait de sa maman, aime déjà son lit douillet pour y dormir de longues heures d’affilées !
Tous les voyants sont « au vert », pour que ma sœur puisse retourner à son métier/passion, mais l’amour inconditionnel, lui n’est pas du tout « rationnel »… Alors voilà que la dualité commence, et notre cœur balance….
Aujourd’hui, bébé Lenny à 7 mois, et ce fut le 1er « long week-end de liberté», pour ses parents ! Ils sont partis faire la fête, et retrouver des instants d’insouciance, comme ceux des premiers instants de leur amour grandissant…
Pourtant, le 2ème jour, qui débarque à 11h du matin? Ma sœur en manque de son tout-petit… Le besoin irrationnel d’être à nouveau avec lui, de prendre soin de lui, de le regarder, le cajolé, de lui donner la tétée…
Et c’est là qu’elle me lance : « Pfff, t’avais vraiment raison Elodie, et je fais que repenser à la phrase que tu m’as dites…! »
Moi : « Ha bon ? Laquelle ?!! »
Anaïs : « Et bien tu vois, on s’est éclatés hier, on a fait la fête, on a profité… Puis ce matin, « réveillés pour réveillés » on s’est dit pourquoi ne pas rentrer ? Comme ça je pourrais fêter Pâques avec vous, et surtout, je pourrai « enfin » retrouver mon petit bébé… !
Comme tu me l’avais dit Elodie, j’ai toujours les fesses entre deux chaises, depuis que j’ai mon petit Lenny… » !
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En attendant, prenez bien soin de vous,
Et de vos petits bouts de chou,
Elodie Kuzminski,
Consultante du sommeil de bébé et de l’enfant,
Doula postnatale et auteure du livre « LE SOMMEIL DE NOS BÉBÉS »